Adelaïde de Clermont-Tonnerre est née en 1976. Chroniqueuse et chef de rubrique culture à Point de Vue, elle est en lice pour le Prix Goncourt du Premier roman avec son premier opus « Fourrure ». Elle est en interview comme dans son roman : prolixe et passionnante.
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1. Vous et la lecture ?
Lectrice compulsive ? J’étais et puis j’ai découvert cette phrase violente de Nietzsche : « Je hais les paresseux qui lisent » et je me suis rendu compte que c’est important de s’arrêter de temps en temps pour ne pas étouffer sa propre sensibilité. Il faut pouvoir garder sa perception des choses et des gens qui nous entourent. Malheureusement (et heureusement parce que c’est aussi merveilleux), mon travail de chef de rubrique culture me laisse peu de marge pour ces périodes de jeûne.
Combien de livres par mois ? Cela dépend du nombre de pages, et il y en a que j’élimine très vite, mais je dirais une vingtaine par mois.
Adelaïde en dit encore plus sur ses lectures ici…
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2. Vous et les livres ?
Vos dernières lectures ? « Le chagrin et la grâce » de Wallis Lamb, « Théorie du chiffon » du délicieux Marc Lambron, très amusant et cynique, les épreuves du « Coiffeur de Chateaubriand » d’Adrien Goetz qui sort début mars. Je ne rate aucun de ses livres. « L’ardoise magique », le dernier opus à paraître de Valérie Tong Cuong, une écrivaine, chanteuse et scénariste que j’ai découverte récemment et qui m’envoûte. Ensuite une bonne vingtaine de romans de femme parus lors de cette rentrée car je fais partie du jury du prix de la Closerie des Lilas et que nous sommes en train d’établir la première liste. http://prixlilasblog.over-blog.com/
Les prochaines sur votre liste ? « Le roman de Belgrade, la magie des Balkans » de Jean-Christophe Buisson parce que j’ai beaucoup aimé cette ville et que cet auteur la connaît mieux que personne.
L’actualité littéraire ? Je les ai souvent lus avant qu’ils ne soient primés mais si ce n’est pas le cas, je me laisse en général tenter. J’aime bien aussi lire des livres à mille lieues de l’actualité littéraire.
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3. Vous et l’écriture ?
Votre rythme, votre environnement, vos manies ? Mon idéal : tous les jours très tôt le matin, ce qui implique de se coucher tôt. Il me faut une pièce tranquille, avec un lit (sans personne dedans) car depuis un accident de cheval sérieux je ne peux plus travailler assise longtemps. Et une théière remplie à ras-bord !
Cahier ou clavier ? Cahier ! Sans hésiter.
En quoi vos lectures influencent-elles votre écriture ? … Elles ne sont pas sensées le faire… Mais j’imagine que cela remonte forcément de temps à autre.
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4. Vous et Internet ?
Les blogs de lecteurs ? Je pense qu’ils sont très précieux et un relais de plus en plus important. Les opinions y sont souvent plus franches et authentiques.
Les critiques de bloggeurs ? … J’essaie de faire la part des choses, d’apprendre. « Fourrure » est mon premier livre, j’ai envie de progresser. Les avis sont donc très importants pour comprendre comment mon histoire est perçue.
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5. Vos projets ?
Un nouveau roman ? Oui, j’essaie avec beaucoup de difficulté de reprendre une discipline stricte d’écriture.
Une présence sur un salon ? A Bruxelles début mars et pour un débat pour le salon du livre à Paris.
Des projets autres que l’écriture ? Des travaux dans mon appartement !
Écrire, est-ce votre occupation principale ? … J’en rêverai mais non. Malheureusement…
Ce bouquin est vraiment formidable. Je ne m’y attendais pas du tout : ne le ratez pas !
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Bonjour,
J’ai pris un grand plaisir, dont je vous remercie, à la lecture de votre livre. Je vous écris pour une précision orthographique, utile peut-être pour une réédition. Les substantifs « appuyer », « reculer » (p.103 et 104) s’écrivent avec « er », comme on écrit un « piaffer ». Au pluriel, des « appuyers ». Il est probable que le correcteur ne monte pas à cheval, ce qui n’est pas bien grave.
Amicalement
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