Avec « Baise-moi », Despentes m’a choquée, avec « Les jolies choses », elle m’a époustouflée. Surtout, de livre en livre, elle a démontré que le cru n’est pas toujours vulgaire, et qu’il a sa place en littérature dès lors qu’il est au service d’une histoire, une vraie. Et a imposé son style, inclassable, qu’on aime ou qu’on déteste.
J’avoue, je suis partisane.
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Alors, dans le match entre les romans de Despentes et de Houellebecq organisé par Price Minister pour la rentrée littéraire, j’ai choisi mon camp – et me suis amusée de croiser Houellebecq au détour d’un paragraphe :
« Il n’avait pas imaginé ce qui allait se passer au début des années 90. Ce premier effondrement. Les crasseux, les incultes et les publicistes, plébiscités par leurs pairs. Il avait honte, rétrospectivement, de ne pas avoir anticipé ce que deviendrait le livre, une industrie un peu plus bête qu’une autre. Lire la suite →