Le huitième roman de David Foenkinos a fait couler beaucoup d’encre, emballé la critique, conquis les lecteurs de plus de quinze pays et raflé (presque) tous les prix littéraires à sa sortie – pas moins de dix, en tout cas.
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Il est aussi en cours d’adaptation par l’auteur et son frère, avec Audrey Tautou dans le rôle de Nathalie. Comment, face à une telle pression positive, ne pas craindre la déception en ouvrant l’ouvrage, tout juste paru en poche ?
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Quatrième de couverture :
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit.
Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
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De déception, point. D’emblée, j’ai été emportée dans l’univers léger (mais moins qu’il n’y paraît) et drôle (et probablement davantage à chaque nouvelle lecture) de celui qui est considéré comme l’un des romanciers les plus prometteurs de sa génération.
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La délicatesse est un texte dense et léger à la fois, un conte en 117 séquences, une intrigue amoureuse entrecoupée de morceaux de réel (le plus souvent hilarants, de par leur intrusion inopinée plus que de par leur nature), émaillée de notes de bas de page très drôles, truffée de références littéraires classiques ou contemporaines – dans cette catégorie, « L’élégance du hérisson de Muriel Barbery », « La couleur inconnue » de Jacques Gélat… (pour le reste, je vous laisse chercher).
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David Foenkinos a le sens de la formule et tient son lecteur en haleine… avec délicatesse. Et tout en distillant cette philosophie du quotidien dont on prend plaisir à relever les meilleures phrases : « La vie consiste surtout à continuer de vivre ».
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Quel bonheur !
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encore un avis très positif sur ce roman… ce roman se rapproche dangereusement de ma PAL !
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Ne résiste pas plus longtemps… laisse-le y grimper, et tout en haut de préférence 😉
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je sais je sais je t’entends déjà « Hélène, il est français »… Mais j’ai voulu voir quand même… Et j’ai aimé !!! Billet prochainement.
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@Hélène : je ne dis rien, je ne dis rien… Il faut bien des exceptions à tout…
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un de mes prochains achats, c’est sûr!
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Oui, fonce ! Et pas cher, en plus, maintenant qu’il est en poche^^
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Délicieux, tendre, sensuel, délicat,émouvant. mais aussi drôle et touchant !
Le roman qui a eu ma préférence parmi tous ceux que j’ai pû lire ces derniers mois !!
Un des rares dont j’éprouve le besoin de relire pour le savourer de nouveau…avec délectation et délicatesse !! ♥
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Irez-vous voir son adaptation au cinéma ? J’imagine que oui…
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J’irai certainement voir l’adaptation au cinéma…parce que moi aussi j’ai eu l’envie de scénariser ce fabuleux roman et qu’à chaque page lu, je me représentais cette histoire en séqauences filmées, allant jusqu’à en chercher les comédiens qui pourraient le mieux incarner les personnages !
Le seul risque, que la mise en scène ne soit pas celle que j’ai imaginée et qu’elle ne mette pas suffisamment en valeur la poésie et le charme que l’auteur a fait passer avec tant de délicatesse dans chacune de ses phrases !!
…j’espère pouvoir faire votre connaissance lors de la soirée dédicace à la Terrasse de Guttenberg jeudi….
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Que David soit aux manettes devrait favoriser, justement, le respect de cette sensibilité…
A jeudi, oui !
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