Mes amis devenus, Jean-Claude Mourlevat

Présentation de l’éditeur :

mes-amis-devenusQu’avons nous fait de nos rêves ?

Que sont nos amis et nos amours devenus ?

Ouessant.

Accoudé à l’embarcadère, un homme scrute la ligne d’horizon.

Dans quelques instants, le ferry va se dessiner dans le lointain et lui apporter ses quatre amis. Le premier est comme son frère, mais il n’a pas revu les trois autres depuis quarante ans.

Le vent fouette son visage ; les mouettes crient ; le jour décline.

Lours’ est-il toujours une force de la nature ? Luce est-elle toujours aussi folle ? Mara ressemble-t-elle encore à celle qui l’avait ensorcelé, autrefois?

Et lui-même, comment sera-t-il à leurs yeux ?

 

J’en ai d’abord voulu à Jean-Claude Mourlevat : il appâte son lecteur (sa lectrice) avec un premier chapitre qui place son héros au seuil de retrouvailles avec des amis dont tous sauf un ont disparu de son paysage il y a quarante ans, et aux chapitres suivants, il revient sur l’enfance dudit héros. Pas pour un chapitre, mais cinq, non, six, non, sept – dix ! (au bout du deuxième, je suis allée feuilleter plus loin pour voir ce qui m’attendait) Je me suis sentie pris au piège.

Sauf qu’en un rien de temps, j’ai réalisé que Mourlevat savait très bien ce qu’il faisait, et je me suis laissée embarquer dans l’enfance du héros, la rencontre avec chacun des protagonistes, pour arriver tranquillement, doucement mais sûrement, à cet embarcadère… Et je n’ai plus pu lâcher ce roman.

Parce qu’il est plein de non-dits et de silences mais également de tranches de vie, parce que les personnages sont attachants en diable, généreux et lucides, pétris de défauts et d’imperfections aussi… Le livre refermé, à regret, m’est resté le sentiment de les connaître bien, tous et chacun, et d’avoir moi aussi passé quelques jours dans cette petite maison de location, sur l’île d’Ouessant…

Une délicieuse découverte que ce roman de Jean-Claude Mourlevat, que je connaissais dans un autre genre pour avoir lu (et apprécié) Et je danse, aussi, roman épistolaire signé avec Anne-Laure Bondoux. Un livre qui donne envie de vivre sa vie pleinement pour que l’avenir contienne toujours plus de promesses que le passé.

Éditions Fleuve, 2016, 224 pages, 17,90 euros

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Trois phrases :

 

« Une brèche s’est ouverte, par laquelle le passé se rue. » (page 13)

 

« J’étais tombé ami comme on tombe amoureux. » (page 58)

 

« Ce n’est pas la destination qui fait le voyage, mais le voyageur. » (page 170)

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