Vivement l’amour, Charlie Bregman

Ceci est ma première expérience avec l’autoédition. Alors, naturellement, j’ai pris quelques précautions avant de me jeter à l’eau : j’ai vérifié que le fond comme la forme ne diffèreraient pas, a priori, de ce que l’on est en droit d’attendre (sans pour autant le trouver dans 100% des cas, c’est vrai) de l’édition à compte d’éditeur, dite « édition classique ».

C’est le cas. Irréprochable sur la forme – et très beau en tant qu’objet, ce qui ne gâche rien -, ce roman qui tient beaucoup de l’autobiographie adolescente est doté, c’est la bonne surprise, d’un style qui sied à merveille à son contenu : l’écriture va jusqu’à être mélancolique.

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« Le plus difficile, ce n’est pas d’aimer, c’est de trouver les mots pour le dire. Comment voulez-vous que je dise à Marina que je l’aime, alors que j’ai pris la mauvaise habitude de le dire à toutes les filles ? » (page 59)

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Evidemment, le journal d’un ado serait tout autre. Mais le regard rétrospectif de Charlie adulte sur Charlie 15 ans, empreint de tendresse, de sensibilité et d’affection – et d’une note, parfois, de complaisance – est tellement touchant qu’il est difficile de ne pas succomber à ces aventures amoureuses de cour de collège.

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Quatrième de couverture :

Imaginez que vous ayez quinze ans, que vous soyez en troisième, et que votre souhait le plus cher soit de partager le premier baiser tant attendu et tant redouté avec Marina, la plus jolie fille de la classe…

Avec un humour à toute épreuve et un réalisme presque effrayant, Charlie adulte réécrit sa vie de Charlie ado dans un premier roman qui ravira autant les adolescents d’aujourd’hui que ceux de la génération « Top 50 ».

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Dans ces quarante chapitres aux titres travaillés se trouvent quelques longueurs, des références en bas de page légèrement agaçantes par leur nombre, de beaux moments de vérité mais surtout beaucoup d’humour, d’autodérision, et de ces petits riens qui prennent des proportions incroyables à cet âge clé qu’est l’adolescence – et qui, avec le recul, deviennent même fondateurs d’une personnalité.

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« A seize heures, alors que je me demandais où Marina avait bien pu passer, Agnès m’attrapa par la veste en me demandant si j’avais déjà fait l’exercice de physique pour jeudi.

Evidemment, que je l’avais déjà fait. Je fais toujours mes devoirs à l’avance. Ca me donne l’impression d’avoir toujours le choix entre les faire, et ne pas les faire. » (page 100)

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Ces pages renvoient chacun à sa propre adolescence, à ses propres impatiences amoureuses. Et « On ne devient vivant qu’au moment où le cœur se réveille », n’est-ce pas ?

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Ce roman qui a tout du feuilleton est une belle surprise ; reste à savoir ce que Charlie écrira lorsqu’il ne mettra plus en scène Charlie… A suivre !

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Pour se faire une idée, les 15 premiers chapitres sont gratuitement mis à disposition par Charlie Bregman ici : http://www.wobook.com/WBlc58a1kf8v

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http://charliebregman.kazeo.com/

5 réflexions sur “Vivement l’amour, Charlie Bregman

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  2. Merci de tout cœur pour votre chronique, Sophie.

    Je suis heureux que les points positifs l’emportent sur les longueurs et les notes de bas de page (ok, là, je plaide coupable, car certaines sont vraiment inutiles !)

    Je vois que je suis attendu au virage, mais une chose n’est pas sans me déplaire : vous êtes la première à souhaiter autre chose qu’une suite des aventures de Charlie !

    Merci d’avoir fait l’effort de découvrir un livre autoédité. Cette curiosité d’esprit est tout à votre honneur 😉

    Amicalement.

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