« Qui s’occupe des enfants ? » fait parler !

Une pépite ! Ce livre met un énorme coup de pied dans toutes les injonctions, toutes les normes, tous les schémas dans lesquels les couples s’enferment.
Julia Simon

Paru mi-septembre, mon essai « Qui s’occupe des enfants ? » fait parler !

Tables-rondes en salons du livre, rencontres en librairie, articles de presse et podcast… Ci-dessous, petit florilège de ce début de vie publique pour mon livre vert (avec, en bas d’article, un épisode de podcast à écouter).

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Qui s’occupe des enfants ?

Aujourd’hui paraît mon premier essai. Sous sa couverture vert layette, il invite à repenser la parentalité traditionnelle. Tout un programme…

À la naissance de leur deuxième enfant, Sophie Adriansen et son mari ont fait un choix : elle continuerait à travailler, il deviendrait père au foyer. Ils trouvaient cette décision logique et confortable, la société leur a répondu qu’elle était radicale.

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Eloge du miséreux, Mabrouck Rachedi

Eloge du miséreuxPrésentation de l’éditeur :

Véritable manuel de survie en milieu hostile qui vous enseignera l’art de bien vivre avec rien du tout, cet Eloge du miséreux est aussi un pamphlet qui prend à rebrousse-poil les discours moralisateurs et larmoyants sur les méfaits de l’assistanat et les dégâts collatéraux engendrés par les minima sociaux. Selon l’auteur de cet ouvrage, disciple de Proudhon, le miséreux représente une résistance salutaire face à la société du travail et de la consommation. C’est le ventre fécond d’où naîtra l’espoir d’une vie basée sur le désir et la passion plutôt que sur la productivité et la compétition.

On peut être miséreux et heureux ! Mais, à une condition : au lieu de se mettre au service de la société, le miséreux doit mettre la société à son service.

 

A quoi bon travailler si c’est pour s’oublier ? Pourquoi perdre sa vie à la gagner ? A l’ère de la grande vitesse, que risque-t-on à lever le pied ? A stationner durablement sur le côté de la voie rapide ?

Federico Fellini, docteur ès dolce vita, affirmait que pour être créatif, il faut être disponible. Mabrouck Rachedi en fait la démonstration au fil de pages qui sont aussi une ode au temps libre, « ce luxe inégalable dans le monde d’aujourd’hui. ».

Dans cet essai court et très accessible, Mabrouck Rachedi use et abuse d’un humour et d’un sens de la formule que l’on a déjà pu apprécier dans ses romans. Rien cependant n’est gratuit dans ses propos, et il se révèle d’une justesse délicieuse – en particulier dans son art de croquer les pique-assiettes dont les cocktails (littéraires, mais pas que) regorgent.

Cet Eloge du miséreux invite à une vraie réflexion sur son rapport personnel au travail.

A lire pour mieux saisir ce qu’il en coûte de gagner sa vie.

 

Michalon, 2007, 172 pages, 14 euros

 

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La petite Malika, Mabrouck Rachedi & Habiba Mahany

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5 questions à Mabrouck Rachedi & Habiba Mahany

Sortie de La petite Malika

Gagner sa vie, Fabienne Swiatly

 

Phrases choisies :

 

« Le chômage et les minima sociaux, c’est la continuation de la vie par d’autres moyens que le travail. » (page 14)

 

« Etre miséreux, ça se mérite, il faut être motivé ! » (page 52)

 

« Dans notre société, le travail est le thermomètre de la réussite – non seulement professionnelle, mais aussi sociale. » (page 68)

 

« Les petits arrangements avec la vérité sont souvent des grands dérangements évités. » (page 91)

 

« Le miséreux est à la bonne conscience de « gôche » ce que la drogue est au dealer : une came pérenne qui rapporte gros. En plus, c’est un business légal et valorisé par la société. » (page 103)

 

« L’habit ne fait pas le moine, mais il fait le travailleur. » (page 104)

 

« Le travailleur renvoie au miséreux l’image de son oisiveté, qu’il assume plus ou moins. Le miséreux renvoie au travailleur l’image de son exploitation, qu’il n’assume pas du tout. Le travailleur possède l’argent que le miséreux n’a pas, le miséreux s’arroge le temps dont le travailleur manque. » (page 111)

 

« Les activités culturelles sont comme les muscles : plus on les entraîne, plus elles se développent. » (page 125)

 

« Le buffet est l’urne la plus anti-démocratique, les premiers arrivés sont les premiers servis, c’est l’archétype de la méritocratie […] Les pauvres, même affamés, se comportent plus civilement que les nantis, même repus. » (page 127)

 

« Le cocktail est le seul marché de concurrence pure et parfaite dont le miséreux ne soit pas exclu, alors il se venge. » (page 130)

 

« Le miséreux, c’est la mauvaise conscience d’une société mal dans sa peau. » (page 161)