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Serge Joncour est l’auteur de treize romans, dont L’Amour sans le faire, L’Homme qui ne savait pas dire non, L’Idole…
Le dernier en date, L’Écrivain national (Flammarion), paraît en cette rentrée littéraire.
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Photo (c) David Ignaszewski
Comment vivez-vous cette rentrée littéraire ? Qu’en attendez-vous ?
Avec l’enthousiasme inquiet de celui qui sait que son livre vient de sortir, au milieu de tant d’autres, et qu’autour de lui les gens sont eux-mêmes préoccupés par leur rentrée, la reprise, car finalement c’est bien effectivement le 1er septembre que les années commencent… Enthousiasme inquiet. Oui, comme quelqu’un de très en forme, qui aurait juste un rhume, et du coup, il n’est plus sûr de rien. Pas sûr d’être si fort que ça. Une rentrée littéraire, c’est souvent faire l’expérience d’une désillusion, de plus ou moins forte amplitude.
Et j’ai toujours la nostalgie de ces années que j’ai passées à écrire ce roman qui vient tout juste de sortir, je mesure la plénitude que ça procurait, d’avoir un livre en cours, une histoire en marche, comme une vie parallèle vers laquelle je pouvais sans cesse me replier. Cette écriture là était heureuse, vivante, et gaie. C’est je crois ma septième rentrée littéraire, et toujours la même incertitude totale, quant au devenir du livre, et de l’auteur. La seule certitude dans ces cas là, ce serait d’avoir déjà une idée en tête pour écrire le prochain. Après, en dehors des lecteurs, j’attends aussi ces possibilités de rencontre qu’offrent les salons du livre et les rencontres en librairies, le fait de découvrir, des villes, des régions, vers lesquelles je ne serais pas forcément allé, c’est sûr. C’est une chance inouïe, que d’être invité comme ça, chez les autres. D’être invité tout court. D’ailleurs mon livre est nourri de ces expériences là !!!
Vous intéressez-vous à la rentrée littéraire en tant que lecteur ?
Je lis Nothomb, Sorman, Reihnardt, Foenkinos, Adam. La rentrée littéraire est un rendez-vous, un genre de grand comice, on choisit les nourritures dont on va remplir le grenier, et qui permettront de passer l’hiver. J’ai toujours associé la rentrée littéraire à la récolte, à ce grand mouvement national que c’était à l’époque, de récolter, de remplir les silos et les greniers, d’ailleurs si les grandes vacances tombent en été, c’était pour que les enfants puissent aider aux travaux des champs ! Après, plus généralement, je suis heureux de voir la place qui est consacrée aux livres dans la presse, dans les émissions, et je rêve que ce soit comme ça toute l’année, après tout, pourquoi pas. Au moins l’actualité littéraire se renouvelle, alors que l’actualité générale rabâche un peu, les mêmes conflits, les mêmes chiffres, les mêmes insatisfactions !
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